• Paroles dans le vent

    Je suis un monstre qui hante les rues. Je suis une nuit qui n'en finit pas. Je suis une âme égarée un peu perdue, je suis un jeu et une année. Peut-être plus encore qui s'est écoulé. Un grain de sable pour une éternité, un passé, sombre et incertain qui ne cesse de filer. De s'envoler. Envole moi plus haut plus loin car je crois que je le perd dans les ombres du matin et j'aime bien. Juste respirer.

    Ce bol d'air frais, cette aventure
    Cet amour si beau si pur
    Ce vent frissonnant qui nous lie
    Nous entoure inconsciemment

    J'ai tant perdu. J'ai fermé les yeux un instant et le temps à tout emporté. Tout effacé. Mon reperd au fil des années. Et tes yeux. Et ta voix. Tout devient flou quand je pense à toi. Et ton sourire et la douceur de tes doigts. Le frisson juste encore, d'un amour naissant encore. Puis le vide l'a emporté. Ou il domine désormais mes pensées comme un trou béant et assourdissant. Ce ne pas que ça qu'il ma prit. Pas mon cœur, pas me vie mais mon envie.

    Ces envies de nous battre, rester debout
    Ce jeu d'ombres et de lumières
    Qui petit à petit nous perd
    Dans un méandre de fous

    Et toi ! Petit enfant ! Petite fille qui cours. Loin. Toujours plus loin. Je te reconnais. Je me reconnais en toi. Ma force. Oooooh petite enfant. Précieuse et merveilleuse enfant. Comme tu manque à mon cœur. Mon trésor. Et tes beaux yeux et tes petits doigts. Et jamais je ne verrais ça. Ces sourires. Et jamais je n'entendrais ta voix. Doux rêve lointain envolé dans le soupir du matin. Il t'a prise. Ou alors je t'ai donnée. Non pas abandonnée. Juste renoncé. Tu est partie ou jamais venue je ne sais plus. 

    Et je ne pleur pas. Plus maintenant.
    Je sais que c'est bien comme ça
    Tu ne me manque pas, plus autant.
    Mais je pense encore à toi parfois

    Ma perle de vie. Ma perle mon amie. Tant de temps passé. Encore. Inlassablement sans que je n'arrive à saisir ces moments. Dans ma tête si parfaitement intact que s'en est glaçant. Ô. Comme je souffre de devoir toujours avancer et perdre et renoncer et... Dire que tout va bien. J'aimait tellement cette image que l'on avait. Toi et moi, vieilles et toujours liées buvant le thé sur le perron de notre maison commune de vieilles femmes sans enfants, râlant sur les jeunes du quartier et pourtant les couvant du regard avec nostalgie. C'était un beau tableau. Peut-être un peu trop.

    Je ne sais plus combien de fois maintenant.
    Je ne sais plus trop ni pourquoi ni comment.
    Mais en fait ce n'est pas ça le plus important.

    C'est marrant. Je ne pleur pas. Je ne regrette pas. En fait c'est pas grave si tu me manque. Mon amour, mon enfant, mon amie. Parce que c'est justement ce qui me rend plus vivante. Plus souriante. Plus forte. Non pas que je veuille encore me battre, j'ai assez donné. Et contre cette image que j'ai longtemps cherchée et souhaitée être aimée d'elle. Et contre ces maux qui me rongent et que je refusait de voir même en songes. Mais on est pas obligé de défier encore et toujours le destin. 

    Je vie ma vie. Mes instants.
    J'aimerais tellement te partager les plus beaux de mes moments
    Ce n'est pas un poème, juste un refrain chantant.

    Et si je t'aimais je t'aime toujours maintenant. Si je t'aimais, je t'aime toujours autant.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 25 Février à 15:30

    Ca m'a un peu beaucoup touché, je t'avoue. Je ne suis pas certaine d'avoir interprété le texte comme toi tu l'as décrit, mais l'histoire qu'il m'a raconté, m'a troublé. Je pense que c'est peut-être l'un de tes meilleurs textes. Dans le sens où on a pas l'impression que tu te sois restreinte sur ta plume, tu n'as pas cherché à que tout soit parfait, t'as juste écrit (en réfléchissant évidemment, mais tu as laissé passer beaucoup de mots tout de même).

    Et je trouve que c'est une belle histoire.

    Mon passage préféré:>> "Et je ne pleure pas. Plus maintenant. [...] Comme je souffre de devoir toujours avancer et perdre et renoncer et... Dire que tout va bien. J'aimait tellement cette image que l'on avait. Toi et moi, vieilles et toujours liées buvant le thé sur le perron de notre maison commune de vieilles femmes sans enfants, râlant sur les jeunes du quartier et pourtant les couvant du regard avec nostalgie. C'était un beau tableau. Peut-être un peu trop."

      • Lundi 26 Février à 16:04

        Merci beaucoup à toi. Je ne pensais pas qu'il te toucherais autant mais je suis ravie qu'il t'ai plus et touchée. C'est vrai que j'ai moins pensé au sens des mots que j'écrivais et plus à écrire ce qui me venais à l'esprit, plus en terme de sentiments que de raison.

        Merci encore ♥

        Haha je suis touchée que ce passage te plaise. Je n'ai pas de préféré mais c'est amusant de voir que c'est celui ci que tu as le plus aimé... D'autant plus que c'est sûrement le plus personnel de tout le réci.

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